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Propos sur l’Énergie (3/3)
Jean Pierre Laffez
LA DISTRIBUTION DE L'ÉNERGIE
Nous avons défini l’énergie et sa circulation, et envisagé la mise en réserve de cette énergie. Ceci nous a amené à déterminer les sources d’énergie : astrales, terrestres - yin et célestes -Yang, et psychologiques.
Pour être utile à la vie de l’Être Humain, cette énergie qualifiée pour son passage par les différents organes est distribuée dans l’organisme, nous avons abordé ce point de vue dans notre troisième chapitre.
Nous étudierons la manière dont l’énergie est distribuée à travers l’individu : énergie et sang en sont à l’origine. Nous parlerons succinctement des glandes endocrines car elles sont imporatntes dans une étude de physiologie énergétique. Nous ferons après un survol des manières que l’on peut utiliser pour agir sur l’énergie : action physique, par une discipline du corps et certains prânâyâmas psychiques, à l’aide de nourritures plus subtiles, autre manière de pratiquer le Prânâyâma.
LA DISTRIBUTION DE L’ÉNERGIE
1°) Énergie et sang
La vie des organes nécessite un apport d’énergie. La circulation de l’énergie à travers les nâdîs ou autres méridiens, tout comme la circulation du sang, ne s’arrête jamais. Le sang est le véhicule de transport d’une énergie, ce fait est connu. Si nous admettons la circulation du sang comme un fait tangible, il doit en être de même pour la circulation de l’énergie.
Le sang véhicule les aliments vers les organes et vers chaque cellule sous forme d’éléments chimiques, et emporte les déchets dans son retour vers les organes d’élimination ou de transformation. Le sang distribue également dans le corps, les hormones.
En physiologie énergétique, nous devons considérer qu’au travers des poumons, le sang prend toute l’énergie Yang contenue dans l’air, énergie transmise par le soleil, les astres, les planètes, etc. Cette énergie est ainsi distribuée à tout le corps. Les poumons sont avec la peau les seuls organes captant l’énergie Yang, tous les autres organes extraient l’énergie yin des aliments et des boissons. Ainsi l’énergie est plus sollicitée de jour et par le soleil ; le sang est alors moins sollicité. La nuit et les jours sombres, c’est le sang qui domine. Nous voyons le lien entre ces deux éléments indissociables : énergie et sang.
Le sang est un tissu vivant imprégné de l’identité de son porteur. Même en dehors du corps, il coagule, mais garde trace et identité de son origine.
En science de l’énergie, il est recommandé pour garder toute sa vie au sang de prendre soin de l’intestin grêle, de l’estomac, de la rate et du pancréas. Il s’agit de tout le système digestif, plutôt dans sa fonction d’assimilation : l’estomac dissout et digère, l’intestin grêle assimile, distribue et fait une synthèse, la rate, l’organe chargé de purifier le sang et le pancréas, a une action endocrine glycogénique importante. Le sucre est l’aliment porteur de l’énergie de l’ensemble des cellules du corps.
2°) Les glandes endocrines et l’énergie
Malgré les progrès actuels de la recherche médicale et biologique nous avons beaucoup à découvrir sur les glandes endocrines. Il ne faut pas assimiler ces glandes aux chakras. Bien que l’analogie soit flagrante et la description symbolique ;l’utilisation de ces centres d’énergie n’est pas fortuite. Elle résulte d’une grande précision d’observation et d’une science humaine très avancée dans les sociétés anciennes. Seule la façon d’interpréter et d’utiliser ces différentes découvertes a changé. Nous ne pensons plus de la même manière aujourd’hui qu’il y a plusieurs siècles. Le support conceptuel a changé.
Revenons à nos endocrines.
Soulié de Morant souligne dans ses publications l’intérêt de certains points d’acupuncture pour stimuler ou freiner les glandes endocrines. Certains points ayant, de plus, une action sur l’ensemble des glandes endocrines. Ses observations lui ayant fait découvrir des qualités différentes au niveau des pouls. Réponse qualitative à ses différentes actions sur les points sollicités.
Nous pouvons y comprendre une explication à l’action attribuée à certaines postures sur le système endocrinien.
Les glandes endocrines sont soumises les unes aux autres à une interaction : par exemple pour une seule endocrine en activité, une autre, ou bien l’ensemble, répond à cet ordre.
Les quantités d’hormones varient. Les décharges hormonales ayant pour but de stimuler de manière précise les autres glandes endocrines, ou encore les grandes fonctions organiques. La puissance des hormones est incroyablement importante ; par exemple il suffit d’une infime quantité d’hormones hypophysaires pour produire une contraction de l’utérus et un accouchement.
Enfin il n’existe pas de réserve endocrinienne. L’hormone doit être sécrétée au moment précis. Elle est éliminée dès que son action n’est plus nécessaire. Ceci explique la présence de la sécrétion et l’effet puissant des hormones. Une sécrétion trop grande et permanente produit une maladie par excès, et inversement.
Une grande consommation d’hormones - c’est le cas des médicaments contenant de la cortisone - produit rapidement une atrophie de la glande qui normalement est chargée de produire cette hormone, les glandes surrénales dans ce cas.
Le foie, joue un rôle extrêmement important. Le foie est un laboratoire indispensable à la vie chimique du corps : organe à dégager à chaque instant, il est également sur un plan plus subtil le lieu de transformation des émotions. A tel titre qu’un excès d’émotion peut amener une « crise de foie »; chacun a eu l’occasion d’observer le « mauvais caractère » d’un hépatique. Sur un plan hormonal, le foie transforme les hormones, leur rendant une forme moins active. L’action sur l’énergie menée par toutes les médecines traditionnelles tient compte depuis longtemps de cet aspect de la glande hépatique en le tonifiant ou le dispersant aidant l’organisme à lutter contre des auto-intoxications.
Le fonctionnement des endocrines est compliqué, ainsi nous ne nous étendrons pas sur celui-ci ne voulant pas entrer dans le détail de la physiologie.
Résumons en disant que chaque endocrine ne sécrète pas une seule hormone, mais plusieurs et quelquefois beaucoup. L’usage d’hormones chimiques mène à une atrophie de la glande par manque de sollicitation de la glande concernée. Elles se stimulent et se freinent les unes les autres. Quelque peu informés que nous soyons sur le système des chakras, chacun peut y voir une analogie.
Le mot endocrine
La définition du mot « endocrine » suffit en elle-même pour définir la fonction de ces glandes : endo est l’origine grecque du mot, il signifie à « l’intérieur », et krini « séparation ». Il s’agit d’une fonction interne, séparée des autres fonctions, sous-entendant un caractère secret au fonctionnement de ces glandes. Sans canaux, les glandes endocrines déversent directement dans le sang leur sécrétion, de la même manière qu’elles reçoivent l’information de leur action par ce même tissu sanguin.
Ce caractère secret a attiré l’attention de tous les enseignements « traditionnels ». Le schéma ci-dessous rappelle le rapport entre quelques points de vue traditionnels et les glandes endocrines. En aucun cas il ne faut y voir une correspondance stricte, mais à la fois une analogie, et une manière différente, symbolique, de comprendre et d’appliquer la physiologie.
Chakra |
Centre |
Endocrine |
Planète |
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Sahasrâra |
Centre coronal |
Epiphyse |
Mercure |
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Âjnâ |
Centre frontal |
Hypophyse |
Uranus |
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Vishuddha |
Centre laryngé |
Thyroïde |
Mercure ¯ |
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Interactions |
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Para-thyroïdes |
Saturne |
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spirituelles |
Anâhata
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Centre cardiaque |
Thymus |
Vénus |
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|
Manipûra
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Centre solaire |
Pancréas |
Soleil |
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Svâdhisthâna |
Centre sacré |
Surrénales |
Jupiter |
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Mûlâdhâra |
Centre coccygien |
Gonades |
Pluton |
Ovaires ® |
Lune |
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Testicules ® |
Mars |
Ce schéma établit un rapport entre chakras et endocrines. Nous avons conservé l’analogie avec les planètes ; cependant, la lecture complète nécessite à chaque fois la connaissance d’un langage particulier - ici, l’astrologie...
Certains auteurs ont pris la définition d’ « endocrine » à la lettre, et ainsi rangent sous ce terme, certaines autres glandes : foie, intestins, reins, peau, etc... dont quelques unes ont en effet des fonctions doubles, à la fois endocriniennes et exocriniennes.
Dans l’étude de la fonction énergétique, il est habituel de parler plus naturellement de l’épiphyse ou pinéale, de l’hypophyse ou pituitaire, de thyroïdes et parathyroïdes, surrénales, thymus, pancréas, ovaires et testicules.
Nous ne nous étendrons pas plus sur cet intéressant chapitre des endocrines, nous limitant au fonctionnement général du corps de l’énergie.
Comme dit plus haut, les acupuncteurs, (Soulié de Morant notamment), signalent certains points à action spécifique et mesurable, sur les glandes endocrines. Mesurables d’une part aux pouls, d’autre part plus objectivement sur le comportement et les réactions du sujet dans les instants immédiats après l’intervention de l’acupuncteur. Nous pouvons voir ici une certaine justification des effets endocriniens attribués à certaines postures d’une manière précise. Une chandelle, Sarvangâsana, ou une charrue, Halâsana, peuvent faire penser à une action mécanique sur les glandes du cou, et par déduction sur les glandes thyroïdes et parathyroïdes. Ce raisonnement se trouve confirmé par l’action énergétique de certains points, et non par une action mécanique. En effet comment, d’une manière mécanique justifier l’action, sur les glandes surrénales, d’une posture comme le Demi-Pont, mains au bassin ?
TRANSFORMATION ET DISTRIBUTION
DE L'ÉNERGIE