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LA DÉTENTE ÉNERGÉTIQUE

Jean-Pierre Laffez
Détente et relaxation sont-elles si différentes l’une de l’autre ?
Sont-elles identiques ?
Chacun sait ou pense savoir ce que l’on peut vouloir dire par relaxation et par détente. Dans l’opinion publique, il est malgré tout, fait une différence. On se détend un instant, au mieux quelques instants, tandis que l’on prend le temps de se relaxer. Pour le public un peu plus averti, une séance de relaxation est un moment pendant lequel l’exercice est dirigé pour mener vers un état de mieux être.
Les techniques de relaxation sont ainsi devenues nombreuses. Elles ont la particularité, d’une façon générale, d’utiliser plus ou moins certes, des sujétions amenant le pratiquant à l’expérience d’une ambiance résultant d’une induction mentale comme “ vous êtes lourd, vous êtes léger ! Vous avez chaud, vous avez froid ” ! etc... Les techniques plus sophistiquées utilisent une succession d’images mentales symboliques visant à éveiller des ressentis du plus profond de l’inconscient. Nous posons la question de l’utilité, de la véracité de l’expérience, voir de l’absence de danger, d’induire ainsi des images, de diriger en quelque sorte le cheminement de l’inconscient d’un sujet. Un des buts des pratiques de yoga est certainement d’amener l’expérience vers la découverte d’un état de témoin. État de témoin qui commence par celui de sa respiration, puis petit à petit de son corps, et, au fur et à mesure de la progression, des “fluctuations du mental ”, et peut-être plus tard celle de son inconscient. Mais en fait ce n’est pas le but, mais des moments de “passage ”.
Il est vrai qu’au travers de pratique de détente très profonde, vécue comme un témoin, le pratiquant fait l’expérience d’un corps lourd, d’un corps léger, de sensation de chaleur, de froid ; l’expérience de “voir” son squelette…, d’images mentales …etc.
Limitons ici notre énumération , elle serait bien sûr sans fin ; tout cela pour bien signifier qu’il y a erreur à suggérer une ambiance. Elle ne sera pas vraie, elle ne sera pas une expérience personnelle, et le pratiquant sera passé à côté d’un état de témoin intéressant pour lui.
Nous ne pouvons pas dans ce long préambule laisser de côté la technique connue sous le nom de Yoganidrâ. Technique intéressante qui à l’origine était transmise uniquement à titre individuel, de maître à disciple. Entrant dans le cadre du très vaste Râja-Yoga, elle est d’une pratique tout à fait différente de ce que nous observons la plupart du temps ici et là. Yoganidrâ a été d’une manière semble-t-il heureuse, utilisée pour mettre au point la sophrologie. Remarquons au passage que le Professeur Caycedo a nommé d’une façon très différente la technique qu’il a mise au point.
Dans la technique du Yoga de l’Énergie, les degrés de détente sont nombreux et progressifs.
Il est, bien entendu, nécessaire pour que l’énergie circule au mieux, que le corps soit détendu. La pratique des postures, mobilisation du corps dans les trois axes de l’espace contribue à cette circulation. L’utilisation de la respiration, vécue comme un témoin, contribue à cette meilleure circulation.
La détente est donc l’obtention d’une ambiance, résultat d’une pratique progressive conduisant à un état d’hypo-vigilance mesurable. Elle est l’aboutissement d’une pratique et non pas d’un désir, ou d’une volonté d’obtenir une ambiance de calme plus ou moins profond.
La pratique de la détente fait encore actuellement la renommée du yoga. Il est vrai que nos contemporains sont de plus en plus stressés. Nous pouvons donc leur rendre service avec des techniques issues du yoga. Nous leur rendrons plus service encore en introduisant petit à petit les autres points du yoga.
Le yoga offre à chacun une multitude de “portes d’entrée”. Qui la posture, qui la respiration, qui la détente, qui la méditation. À l’enseignant ensuite de faire découvrir à son élève qu’il ne peut que tirer un plus grand bénéfice en ajoutant le reste du yoga à sa pratique personnelle.
Il nous est souvent demandé de préciser la “relaxation” dans le Yoga de l’Énergie. Mettons-nous d’accord sur nos expressions et le terme de relaxation, il s’agit de détente.
La relaxation est officiellement une pratique médicale. Elle suit plusieurs grandes lignes à partir desquelles elle est plus ou moins heureusement organisée !
Nous éviterons donc de parler de relaxation, laissant ce terme à ces techniques plus précises, plus médicales.
La détente énergétique dans le Yoga de l’Énergie
Détente comme relaxation visent non seulement le corps physique ou le corps du mental, mais bien les deux. Il est à peu près aisé de comprendre ce que l’on entend par détente du corps, mais c’est beaucoup plus difficile de faire comprendre ce qu’est la “détente du mental ”. Depuis bien longtemps, nous entendons dire autour de nous : je n’arrive pas à “détendre mon mental”. Bien entendu, il n’est pas possible, comme cela sur commande, de “détendre son mental ”. Même si c’est rapide pour quelqu’un d’entraîné. La détente du mental résulte d’une technique, d’une mise en place, d’une façon de faire. En général, cette façon de faire, passe par la respiration, et bien souvent l’utilisation d’un support fixant le mental. L’utilisation de cette même respiration comme support, la mise en place de gestes conscients complètent cette pratique.
La respiration est le premier lien avec le corps de l’énergie, Prânamaya-kosha. Le corps de l’énergie est ce lien intermédiaire entre le corps physique et le corps mental ; agir sur ce corps, réguler son fonctionnement, permet progressivement d’harmoniser et de détendre le corps physique et le corps mental.
Nous ne nous étendrons pas ici sur ce rôle du corps de l’énergie, mais ceci explique en partie la confusion faite entre chakras, endocrines, plexus, émotions, fonctions psychologiques variées, etc...
Douze schémas de pratique et d’enseignement
Pour répondre à la demande régulière d’enseignants de Yoga de l’Énergie, nous donnerons ci-dessous un premier schéma progressif de “détente énergétique”.
Il ne s’agit que de schémas, donc de points pouvant, et même, devant être adaptés au cas par cas.
Pourquoi des schémas ? À la fois pour laisser libre cours à chaque enseignant de les adapter à son groupe ; à la fois pour ne pas encadrer d’une manière rigide une pratique qui se doit de rester en quelque sorte vivante.
Comment les utiliser ? Ils ne sont que des indications, cependant nous les avons expérimentés de nombreuse fois. Ils s’adressent, bien entendu, à de petits groupes, et ne s’entendent que pour des personnes s’engageant à suivre l’ensemble des cours. Il y aurait certainement des inconvénients à laisser un pratiquant sans expérience, commencer en cours de route ; inconvénients, certes sans danger, mais le laissant découragé à cause des difficultés qu’il pourrait trouver pour “suivre”.
L’un des objectifs à maintenir est de donner à chacun le moyen de pratiquer seul.
Nous ne développerons pas chaque point de nos schémas, pour permettre ensuite à chacun de personnaliser avec sa propre expérience, sa propre pédagogie.
Insistons cependant, pour recommander à l’enseignant de ne pas être “suggestif”.
Premier cours
Sentir
Sentir est le premier point à mettre en place. Non pas d’une manière intellectuelle, mais d’une façon beaucoup plus simple, au travers des sensations, notamment des sensations de contact, qui surgissent, tranquillement allongé, sur un tapis. Il est important pour l’élève, qui est sans doute, à son premier cours, d’avoir l’occasion de mobiliser son mental et aussi de déjà développer son attention à l’aide d’un support.
Respirer calmement, longuement — utiliser le regard intérieur
C’est le temps de prise de conscience du souffle, bien connu des pratiquants du Yoga de l’Énergie, sans aucune intervention sur le mouvement propre de cette respiration. Les moyens sont nombreux ; volontairement, nous ne les citerons pas ici,.
Le geste conscient
Moment important, principe bien connu des pratiquants du Yoga de l’Énergie. Il doit, dans le cadre du but recherché, rester le plus simple possible. C’est l’occasion pour le pratiquant de mobiliser son attention, sans être tenu de s’en rendre compte, et d’être “volontariste”.
Le lien entre corps et mental
Il ne s’agit pas d’une explication théorique, mais bien de faire ressentir à l’élève, que par exemple, si son visage se détend, il ressent une détente dans son mental. Les exercices sont nombreux.
Le sens du toucher
Il est déjà sollicité par les pratiques précédentes ; le travailler un peu plus, par exemple avec un contact précis intense avec une partie du corps (mains, pieds, visage...).
La respiration étagée
Elle est ressentie en utilisant le regard intérieur. Il peut être utile de faire travailler l’expiration d’une manière active.
La respiration relaxante
Moyen aisé d’aller dans une détente profonde. Elle est aussi “la respiration barattée”. Poumons pleins, il s’agit, avec quelques mouvements de va-et-vient, de rentrer et de ressortir l’abdomen pour expirer dans un long soupir, et ensuite “laisser faire la nature”. Cette respiration peut être reprise, en tout trois ou quatre fois, mais avec un temps indispensable de repos entre chacun.
Nous l’avons décrite plus longuement par ailleurs, notamment dans notre ouvrage “ Du stress à la joie de vivre ” (Ed. Cariscript). Physiologiquement, son effet sur le système neurovégétatif a été démontré.
C’est le premier exercice que l’élève peut reprendre chez lui entre les séances. Sans danger, il peut être repris par tous.
Commentaire aux élèves — définir l’objet des 10 séances
Dans ce premier cours, rappelons que nous proposons des pistes de travail à la demande de plusieurs pratiquants et enseignants. En ce qui nous concerne, nous exposons après un court temps de silence, dans une première séance, l’objet que nous proposons dans ces dix cours : le yoga est une voie conduisant à la méditation, et nous proposons pour y accéder de développer notre attention, de découvrir les divers plans qui nous composent. C’est une voie uniquement pragmatique, pour satisfaire ces divers buts ; il s’emploie à développer l’attention et à favoriser au mieux la circulation de l’énergie.
Deuxième cours
Sentir son corps et le monde extérieur :
Une pédagogie se veut d’être à la fois répétitive et progressive. Nous ne détaillerons pas à chaque fois, chacun de nos points, car ils reprennent ce qui est écrit précédemment.
Ajouter donc un ressenti du monde extérieur avec l’un ou l’autre des sens : la manière la plus aisée étant, ou l’écoute, ou le toucher.
La respiration naturelle — Bien vider
Une cage thoracique vide appelle d’elle-même et spontanément une inspiration naturelle. Si cette expiration est par exemple plutôt basse, elle appellera une inspiration de la même région, abdominale dans notre exemple.
Il faut bien sûr, toujours entraîner et réentraîner le regard intérieur.
Le geste conscient (II)
Nous avons mis (II) car la pratique reste la même, mais il est important d’éviter la monotonie, autant que les complications. La pratique peut être différente, mais doit rester aisée.
Le regard intérieur
Il fait, dans ce deuxième cours, l’objet d’une étude pratique un peu plus fouillée. La mise en mouvement de ce regard intérieur dans l’ensemble de l’ambiance interne ne peut qu’amener à une compréhension de cet “indriya”.
Les trois centres
Il s’agit de faire prendre conscience des trois centres - il s’agit de la tête, de l’abdomen et du thorax - et des trois respirations qui y sont liées : abdominale, thoracique et sous-claviculaire. Ceci avec le regard intérieur.
Il est intéressant de reprendre, pour terminer, la respiration relaxante.
Commentaire aux élèves
Définir l’importance de la respiration.
Définir le travail pratique à mettre en place : où, quand, comment…
Préciser le point commun entre les yogas et les autres méthodes traditionnelles.
Définir l’importance de la respiration, seule fonction volontaire mais aussi involontaire. L’importance du nez et de son utilisation dans la respiration.
Troisième cours
Sentir son corps et enchaîner avec le geste conscient
Le mouvement doit rester simple. Le pratiquant doit se rendre compte que la pratique qu’il est en train de mettre en place peut s’appliquer, et doit déboucher, sur une même prise de conscience de son corps dans le mouvement.
Lui faire observer à la fois qu’il n’est pas profitable d’agir d’une manière désordonnée, mais qu’au contraire, il doit moduler chacun de ses gestes, les coordonner dans la fluidité.
Le souffle, le regard intérieur
Reprenant l’acquis des précédents cours, lui faire découvrir les plans de l’énergie qui le composent.
Les trois centres
Lui faire ressentir que le thorax est bien le centre de sa respiration, de son corps et aussi de sa personnalité.
Le point source
Il s’agit d’amener l’élève à une prise de conscience, et non pas lui faire un exposé intellectuel. L’enseignant doit avoir lui-même maîtrisé la prise de conscience de ce lieu, pour faire passer l’enseignement.
Diffuser la pensée à l’aide du souffle — Faire circuler prâna dans le corps
N’abordez pas encore, nous ne sommes qu’au troisième cours, la respiration méridienne.
Faites simplement circuler la pensée, au travers du corps, d’un hémi-corps, des bras, des jambes... depuis l’épaule (ou la hanche), à travers tous les membres...
Commentaire aux élèves
Pourquoi relaxation énergétique ?
Qu’est-ce que l’énergie ?
Les cinq corps (ou Koshas) et le corps de l’énergie (prânamaya-kosha) et son rôle : accès aux plans physique, mental et spirituel. Ceci bien entendu d’une manière très simple.
Quatrème cours
Notre commentaire sera ici plus court. Nous reprenons les points précédents et la créativité de l’enseignant doit “faire le reste”.
Se calmer, se détendre. Apprendre à sentir son corps comme un témoin
Ayant pris conscience que l’on “est au point source”, il s’agit par exemple de laisser venir une sensation d’un point quelconque de son corps et partant de ce lieu, de détendre la pensée dans tout le corps.
Les gestes conscients
Le regard intérieur et le point source
L’ambiance frontale
Nous sommes au quatrième cours. La prise de conscience de l’ambiance frontale bien que non proposée précédemment a peut-être été déjà appréhendée. La prise de conscience de l’ambiance frontale est un moyen aisé de stabiliser le mental seul but actuel de notre pratiquant.
Faire “circuler” dans la croix de St André
Exercice classique que nous ne décrirons pas ici.
L’intérêt d’une détente est, qu’à un certain moment, elle devient “dynamique”. Nous avons dans ce schéma proposé les gestes conscients et la croix de St André. Peut-être sera-t-il nécessaire de préparer et de détendre les épaules, la colonne vertébrale et les hanches pour cette posture importante qu’est la croix de St André.
Commentaire aux élèves
Apportez ici vos commentaires sur le sommeil, l’organisation de la nuit : où, quand, comment. Rééduquer sa nuit, est-ce possible ?
Les rythmes. Le sommeil est un état comme les autres. État important : 1/3 de la vie est livrée au sommeil. Le sommeil et sa durée : une affaire très personnelle (voir Yoga-Énergie N°63, “l’organisation de la nuit”).
Cinquième cours
- Sentir son corps — Greffer un geste sur le souffle.
- Approfondir le geste conscient jusqu’au “geste pur”.
- Application du geste dans un mouvement, plus organisé : bras + jambes par exemple.
- Les trois étages de la respiration.
- Importance de la respiration abdominale.
- Aborder les couleurs.
- Pratiquer une qualification de l’ambiance à l’aide du gris fumeux.
Commentaire aux élèves
Pourquoi les couleurs ? Couleurs : symbolique et réalité de l’ambiance.
Des couleurs aux minéraux, aux vêtements, etc...
Sixième cours
Se calmer — s’étirer
Il est important d’introduire dans l’ensemble de cette pratique, un programme d’exercices simples d’étirements de tout le corps en étant couché.
La pratique de la détente est beaucoup plus efficace lorsqu’elle s’applique après un étirement de tous les tissus du corps et notamment du fascia dans son ensemble. Nous mettons toutes nos tensions, qu’elles soient physiques ou mentales dans tout notre corps.
Se détendre par le souffle, et sentir par “tension - détente” la qualité de la détente
Il s’agit de faire pratiquer cet exercice bien connu des méthodes de relaxation : tendre au maximum une partie du corps pour ensuite détendre au maximum.
L’exercice doit être synchronisé avec la respiration. La respiration reste, rappelons-le, consciente mais non volontaire. Il est utile d’utiliser le soupir au moment de la détente. Contracter dans l’inspir, maintenir dans une suspension de souffle acceptable, et détendre ensuite sur un soupir.
Le point source, l’ambiance frontale, les centres importants
Aborder, d’une manière progressive, la pensée dans sa forme comme nous l’avons décrit dans le “Vocabulaire du Yoga de l’Énergie ”.
Les couleurs
Reprendre le gris fumeux et ajouter le blanc lumineux.
Commentaire aux élèves
Sommeil et rêves. Nous en avons parlé dans un article de Yoga-Énergie N°63, “l’organisation de la nuit”. Nous insistons sur l’intérêt de la tenue d’un cahier des rêves mais aussi sur l’importance de ne pas chercher à commenter ces rêves. Le fait de les écrire amène à une collaboration efficace du subconscient.
Septième cours
Sentir son corps
Aller dans la détente la plus profonde
Ceci en partant du point précèdent. Le pratiquant doit comprendre à l’aide de son ressenti qu’il laisse s’en aller les tensions qui sont là dans son corps.
Les étirements — “ tension-détente”
C’est une reprise approfondie, sur le dos, d’une manière aisée et facilitée, des exercices précédents, avec des variantes.
Sentir le lien mental-visage — comprendre ainsi le lien entre les deux
Couleurs
Le blanc, le gris, le bleu, le jaune.
Travailler l’état de témoin
Bien entendu d’une manière ressentie, et depuis le point source
Commencer par le souffle, puis le corps, entier ou par zone, et les pensées issues du mental.
Commentaire aux élèves
Un travail sur les rêves : les noter sans les interpréter.
L’imagination : définition. Intérêts et inconvénients.
La visualisation sa différence avec l’imagination, intérêts et inconvénients.
Huitième cours
Détente assise
“Tension - détente- souffle”.
Changer de position.
Faire l’expérience à un moment ou à un autre, que les exercices les plus simples étudiés depuis le début peuvent se faire assis.
Regard intérieur et écoute respiratoire
Nous introduisons seulement maintenant l’écoute respiratoire. Bien entendu, elle est subtile et ne concerne pas un son glottique. Faire prendre conscience de ce son naturel en se bouchant les oreilles à l’aide des médius, et écouter ce son. Dans un second temps, écouter toujours ce son, sans l’aide des doigts.
La zone olfactive
Préparation à la fois, à une prise de conscience de cet indriya, et aussi à la respiration pranique.
Croix de St André
Croix de st André et ambiance
Sentir les modifications d’ambiance suivant la fonction du regard physique et intérieur ; reprendre par la même occasion les couleurs : blanc, gris fumeux et jaune.
La pensée positive
Ressentir à la fois son intérêt et son risque si l’on est trop rapide dans la mise en place. Il est indispensable de bien travailler l’état de témoin ; le faire au travers une prise de conscience, par exemple, d’Âjnâ, de son ambiance dynamique, et diffuser cette ambiance dans l’ambiance interne.
Couleurs
Blanc, gris fumeux, jaune et bleu. Nous l’avons dit précédemment.
Commentaire aux élèves
Le lien entre ce travail et le yoga.
Information sur le yoga et sa vastitude :
Patanjali,
Bhagavad-Gîtâ,
Yoga dans la vie quotidienne,
oga, voie d’évolution spirituelle, ...
Quelques données psychologiques :
Projection,
Jugement,
Recentrage,
Geste dans la vie quotidienne,
Analyse des transactions avec les autres.
Neuvième cours
Se détendre dans d’autres positions
Avant de passer sur le dos, ou en assise (pour essayer !), étudier par exemple : fœtus, Croix de St André, équilibre simple, ...
Aller seul dans la détente de plus en plus profondément
Par exemple, en ayant conscience du point source, ressentir que l’on peut laisser venir à soi depuis n’importe quelle partie de son corps “ la sensation qui vient” (voir cours n° V) et partant de là, diriger soi-même une prise de conscience globale de son corps.
L’ambiance
L’ambiance frontale, les trois centres principaux : ventre, poitrine, tête ;
Le corps dans son espace.
Le trajet de l’énergie, et surtout les sept centres.
Ressentir le rôle de la suggestion dans une détente,
En déduire à la fois l’intérêt mais aussi le risque,
Déduire aussi l’importance de développer l’état de témoin.
Couleurs
Blanc, gris fumeux, jaune, bleu.
Commentaire aux élèves
Appliquer ce travail dans la vie quotidienne.
Pensée positive.
Analyse de transaction.
Le temps d’auto - observation quotidienne.
La méditation.
L’importance de la pause quotidienne.
Dixième cours
Se détendre dans diverses positions
Application des deux cours précédents. Ajouter une conscience des Koshas sentis.
Mobiliser les cinq sens
Découvrir la concentration et le développement de l’attention. En déduire l’importance de l’état de témoin.
Les centres et les couleurs
Blanc, gris, jaune, bleu et vert
Les sept centres
Bien entendu, il ne s’agit que d’une sensibilisation. Nous ne pouvons pas prétendre après neuf cours (nous sommes au dixième !) faire ressentir à l’élève l’ambiance du complexe chakrique ajoutée à une pratique sur les couleurs.
Gardons-nous d’encombrer le mental déjà chargé d’un élève, par des pratiques encore difficiles et, qui deviendraient vite perturbantes.
Commentaire aux élèves
Il s’agit d’une conclusion pour les élèves arrivés à leur dixième cours.
Reprise sur les rêves, les couleurs, l’importance de l’entraînement du corps. La relaxation énergétique devrait conduire votre élève à un yoga plus complet, visant non seulement le corps et son entraînement, mais aussi une appréhension de la méditation.
Conclusion
Nous avons eu l’occasion de constater que certains enseignants de yoga de l’énergie ajoutaient des techniques standardisées de Yoganidrâ. Pourquoi pas ? Nous ne pouvons être contre, ni pour non plus ! ... Nous nous expliquons, bien entendu. Dans la technique du Yoga de l’Énergie, tout est présent et tout existe, à condition toutefois, de chercher et de pratiquer. Quand nous disons chercher, c’est avec la conviction du chercheur, profitant des “découvertes” faites par d’autres, et ajoutant à la longue marche de l’évolution ses propres bornes. Nous n’avons pas non plus à “standardiser” notre technique. Nous pouvons utiliser les découvertes faites par nos prédécesseurs, ceci consiste à respecter les jalons qu’ils nous ont placés, ceci consiste à respecter la tradition, qui dans notre idée n’est pas une voie figée une fois pour toutes. Les schémas que nous avons présentés sont donc ce fil que chacun peut suivre, mais en y mettant son ressenti dans l’enseignement qu’il dispense.
Nous ne devons pas réduire le yoga à l’un de ses aspects. Suivant la personnalité de chaque enseignant, un ou quelques aspects sont toujours plus prépondérants dans son enseignement.
Le yoga de l’énergie ne consiste pas seulement à tourner la main dans un sens, puis dans l’autre, ou encore à lever tranquillement le bras un jour et l’autre le lendemain. Le Yoga de l’Énergie c’est aussi l’enchaînement des Mouvements Préliminaires, ceux de Naropa, c’est aussi le prânâyâma et la pratique des postures. C’est aussi l’approche de la méditation après une longue étude de la concentration. C’est aussi les détentes que nous venons de définir dans cet article. Mais c’est aussi, bien sûr, ne mobiliser qu’un bras, mais en étant complètement absorbé dans ce geste en harmonie avec la respiration.
Peut-être, trouverez-vous ces cours décrits d’une façon trop succincte ? Nous rappelons que cet exposé s’adresse à des enseignants de yoga ou à des pratiquants déjà avertis de la technique du Yoga de l’Énergie. Nous nous proposons de revenir sur le sujet si vous y trouvez quelque intérêt, en détaillant plus particulièrement l’une ou l’autre de ces fiches.
Bonne pratique.
Programme détaillé dans le livre (peut être commandé par internet), « Un pas vers la méditation – Détente – Attention – concentration » - Marie-Jeanne Laffez et Jean-Pierre laffez -