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Propos sur l’Énergie
Jean Pierre Laffez
L'ÉNERGIE ET SA CIRCULATION
La médecine chinoise et toutes les médecines orientales, reposent sur un principe commun à l'Inde et au Tibet la physiologie énergétique. Cette découverte a permis de mettre au point l'ensemble de la médecine orientale énergétique : acupuncture, massages, alimentation, gymnastique, psychologie, habitat…
Les anciens maîtres en énergétique ont codifié cette connaissance par de nombreuses observations.
Selon George Soulié de Morant :
1°) La reconnaissance répétée de points devenant douloureux et actifs en cas de troubles organiques.
2°) Des lignes reliant certains de ces points : méridiens ou nadis .
3°) L'observation quand un méridien est excité d'une sensation de passage "d'un quelque chose" toujours dans le même sens.
4°) La sensation d'un passage, d'un trajet à l'autre.
5°) Quelquefois, l'observation d'une intensité régulière dans certains méridiens suivant les heures de la journée.
Toutes ces observations venant en dehors des circulations liquidiennes physiologiques sang, lymphe.
L'ordre dans lequel le courant d'énergie parcourt tous les méridiens les uns après les autres, est précis et déterminé, avec des moments de maximum, de pléthore, et de moments de minimum, de vide. Ainsi, nous trouvons une circulation de l’énergie dans douze méridiens, suivant un rythme de douze fois deux heures. Nous retrouvons ce chiffre douze dans la représentation des douze pétales de Anâhata chakra, centre énergétique distributeur de l’énergie dans l’ensemble du corps.
Schéma d’Anâhata chakra
La vitesse de l'énergie est décrite dans un texte classique, Nei-Tsing. L'énergie passe le cercle des méridiens cinquante fois en 24 heures, ou si l'on préfère, suivant une révolution solaire (ou de la terre autour d'elle-même).
Un savant calcul mathématique permet d'établir la vitesse linéaire du passage de l'énergie à travers le corps. Ceci n'est pas d'une grande importance pour notre étude. On peut cependant constater que la respiration est liée à ce mouvement.
L'influence des astres est également à prendre en considération. L'homme microcosme est indissociable de l'univers, macrocosme.
Il existe des rapports pendant un parcours : vitesse, lieu, emplacement du soleil dans le ciel...
Le rapport entre microcosme et macrocosme est défini avec précision. Ainsi,
"Le tour du ciel est de vingt-huit constellations, dont chacune a 36 divisions (28 x 36 = 1.008 divisions célestes).
"Pendant que le soleil parcourt ces 28 constellations, l'énergie de l'homme parcourt, elle aussi, un tour de 1.008 divisions. (28 méridiens x 36y).
"En effet, les vaisseaux des méridiens (tsing mo) des humains, en haut et en bas, à droite et à gauche, devant et derrière, sont au nombre de vingt-huit (6 yang + 6 yinn à droite et à gauche = 12 X 2 = 24 méridiens X 2 lignes médianes parcourues deux fois = 4 = 28).
"Le tour ainsi fait dans le corps est de seize tchang deux pieds (soit mille six cent vingt pouces d'environ deux cent. et demi) et répond aux 28 constellations.
"Un jour et une nuit sont divisés en cent "kro", pendant lesquels l'eau (de la clepsydre) s'écoule (24 h. : 100 kro donnent un kro = 14 minutes 24 secondes).
"Or, chaque fois que les humains inspirent de l'air, leurs pouls battent deux fois et l'énergie avance de trois pouces (environ sept cent. et demi). Et chaque fois qu'ils inspirent de l'air, leurs pouls battent deux fois et l'énergie a progressé de trois pouces. Inspiration et expiration étant apaisées, l'énergie a donc avancé de six pouces (environ quinze cent.).
"Après dix fois, l'énergie a progressé de six pieds, et le soleil s'est avancé de deux divisions...
"L'énergie qui circule revient après avoir communiqué au centre.
"Elle a fait un tour complet dans le corps pendant que l'eau (de la clepsydre) est tombée de deux kro (28 minutes 48 secondes) ; et que le soleil s'est avancé de vingt-cinq divisions (sur 1.008). Il y a eu deux cent soixante-dix respirations. L'énergie a parcouru seize tchang deux pieds (1.620 pouces et 2 cent. 1/2 = 40 mètres)."
"En treize mille respirations, l'énergie a parcouru cinquante étapes (ing) ; l'eau est tombée de cent "kro" ; le soleil a parcouru les 28 constellations ; l'énergie a parcouru huit cent-dix tchang (soit 81.000 pouces. Or, 1.620 x 50 = 81.000)."
Il semble que ces textes antiques aient subit quelques erreurs dans la transmission. Il n'est malheureusement pas indiqué par quelles expériences il a été constaté que l'énergie revenait à son point de départ en 28 minutes 48 secondes.
Le Nei Tsing lui-même souligne les difficultés des observations :
"Le livre dit :
(Ta Tch. II, p.27 v) : "L'énergie du yong (yinn, sang) circulant dans les méridiens fait le tour du corps en cinquante étapes (tou) sans distinctions de jour et de nuit. Arrivée à l'aube elle se réunit avec l'énergie oé (énergie iang) dans le méridien des poumons (cheou traé inn).
"L'énergie oé circule en dehors des vaisseaux (méridiens). Pendant le jour elle circule dans 25 étapes yang, et, pendant la nuit, dans 25 étapes yinn, pour se réunir à l'aube avec l'énergie yong (yinn) dans le méridien des poumons (cheou traé yinn).
"Ainsi l'énergie oé qui circule distingue seulement entre jour et nuit. Je n'ai pas entendu dire qu'elle distinguait entre haut et bas. Homme et femme, organes-trésor et organes-atelier, pour l'énergie et le sang qui vont et viennent, ne sont pas habituellement différents. Aujourd’hui, pour distinguer entre matin et soir, sur quoi s'appuie-t-on ? Cependant ce texte est admis par les gens de nos jours ; c'est pourquoi il est enregistré afin d'être discuté par ceux qui le verront". (G. Soulié de Morant)
L'ÉNERGIE VITALE
Il existe en chaque personne un "quelque chose", une énergie, que nous appelons force vitale, vitalité et qui anime les fonctions de la vie. Si cette force vitale faiblit, nous nous ressentons affaiblis ; notre résistance décline, toute activité devient difficile. Si cette force vitale disparaît d'une partie du corps, celle-ci meurt. Les éléments structurels les plus élémentaires disparaissent. Si cette énergie disparaît complètement, il s'ensuit la mort physique.
Hannemann, dans son "organon" le signale. Carton, dans ses études, le confirme. Chacun a fait l'observation de cette force vitale, de cette énergie, et plus précisément, le corps de l'énergie, qui non seulement anime la structure physique, mais est le lieu d'échange avec le corps du mental.
L'énergie vivante n'est donc pas seulement liée aux constituants chimiques du corps, elle est leur vie, tout en étant indépendante. Ainsi, nous pouvons simplifier en disant que l'énergie est la vie. La vie est la force qui ne peut se transmettre que d'un être vivant à l'autre. Elle distingue la matière animée de la matière inerte, la vie de la mort.
Nous pouvons distinguer l'énergie active de l'énergie latente, mais ceci n'étant qu'illusoire, car l'énergie, comme la vie, ne peut s'appréhender que par ses manifestations. Un proverbe chinois illustre ceci ; il dit
"que le pouvoir n'existe qu'à la condition d’être exercé".
Preuves et mesure de l'énergie
Faut-il inventer des instruments spéciaux pour mesurer l'énergie vitale ? Il est vrai que de nombreux appareils ont été inventés, d'autres le seront encore. Ils ne parviennent qu'à mesurer d'une manière incomplète les manifestations de l'énergie. Ils n'en mesurent que les manifestations. Mesures d'autant plus aléatoires que les manifestations de l'énergie peuvent être modifiées par de nombreux facteurs : repas, repos, fatigue, émotivité, climat, etc... Sans sous-estimer l’effet produit par l’expérimentation sur l’expérimenté.
La relativité de l'énergie
L'énergie est considérée comme ne pouvant jamais, ni se perdre, ni se créer. Elle est unique, et ne peut se constater que lorsqu'elle se polarise : Yinn et Yang, Tha et Ha, etc...
L'observation a permis de préciser que l'énergie peut se manifester sous de nombreuses formes : celles en dehors de l'Être Humain, celles propres à l'Être Humain : énergie psychique, pensées, sentiments, sexualité, magnétisme...
L'Extrême-Orient enseigne que le corps dans son ensemble est le lieu des mouvements de l'énergie, suivant des polarités bien déterminées : Yinn, Yang suivant la face du corps, le côté, le niveau... Le radiestésiste est sensible aux mouvements de l'énergie. Le corps peut très bien être plus ou moins phosphorescent, lumineux. On doit admettre certains faits même s'ils nous paraissent irrationnels. Chacun a pu constater que des étincelles peuvaient être perçues chez certaines personnes quand elles se peignent, manifestation d'une énergie appelée électricité statique.
Toutes les cellules du corps maintiennent une différence de potentiel électrique entre le côté interne et le côté externe de leurs membranes. Quand la cellule meurt, cette différence disparaît. Quand il y a activité de la cellule, il y a manifestation d'une courant d'activité. Chaque excitation d'une cellule, pas seulement nerveuse, provoque une décharge suivie d'un temps de repos pendant lequel la cellule se recharge.
On peut ainsi mesurer les effets de l'énergie soit par la mesure électrique, ou encore par les effets caloriques, de mouvements, de forces.
Ainsi, la chaleur du corps est une manifestation de l'énergie ; elle dépend de plusieurs facteurs.
1°) L'énergie provenant de la digestion. Les aliments ont un pouvoir calorigène qui leur est propre. Cet apport est indispensable à la vie. Le centre de la thermorégulation se situe dans l'hypothalamus, centre nerveux de commande du système neurovégétatif et endocrinien. La transpiration est un phénomène régulateur de l'hyperthermie ; bien d'autres phénomènes entrent en jeu.
2°) La respiration est un facteur indispensable à la régulation de la chaleur interne. L'air, en passant dans les poumons et surtout dans les cellules, permet une combustion comparable à celle de tout matériau combustible. Ce feu s'allume au moment où l'enfant se met à respirer à la naissance, bien qu’une respiration tissulaire existe déjà. Elle existait dans les deux cellules génitales. Tous les organismes se comportent comme des foyers thermiques.
3°) La chaleur peut enfin avoir des causes internes. Citons comme exemple la chaleur envahissant le corps à l'excitation sexuelle : combustion intense ayant une origine à la fois endocrinienne et psychique, reliée au système nerveux sympathique.
Pour résumer, nous pouvons considérer que les trois sources de chaleurs, manifestations primordiales de l'énergie, sont d'origines alimentaire, respiratoire et hormonale sexuelle. Cette énergie calorique est distribuée par un méridien particulier appelé trois réchauffeurs. Nous verrons que ces trois fonctions sont liées également au vaisseau antérieur (conception).
Signalons que la chaleur de la fièvre est une décharge, une élimination, que le froid du corps est en général considéré comme un manque d'énergie, et que dans certains cas, il s'agit d'une énergie froide et non pas d'une absence d'énergie. Cette énergie doit être respectée en remettant du chaud ou du froid. Elle laisse une grande fatigue, preuve de la dépense énergétique faite. C'est le froid " jusqu'aux os " ressenti dans certaines conditions non justifiées par une cause décelable.
Bibliographie
L'Acupuncture Chinoise, George Soulié de Morant, Éd. Maloine.
Traité de médecine, d'alimentation et d'hygiène naturiste, Dr Paul Carton, Éd. Le François.
Étude instrumentale des techniques du yoga - Dr Thérèse BROSSE, Ed. Maisonneuve
Conscience-énergie, structure de l'Homme et de l'Univers Dr Thérèse BROSSE, Éd. Présence.
A SUIVRE LA MISE EN RÉSERVE DE L'ÉNERGIE
L'ÉNERGIE ET SA CIRCULATION
La médecine chinoise et toutes les médecines orientales, reposent sur un principe commun à l'Inde et au Tibet la physiologie énergétique. Cette découverte a permis de mettre au point l'ensemble de la médecine orientale énergétique : acupuncture, massages, alimentation, gymnastique, psychologie, habitat…
Les anciens maîtres en énergétique ont codifié cette connaissance par de nombreuses observations.
Selon George Soulié de Morant :
1°) La reconnaissance répétée de points devenant douloureux et actifs en cas de troubles organiques.
2°) Des lignes reliant certains de ces points : méridiens ou nadis .
3°) L'observation quand un méridien est excité d'une sensation de passage "d'un quelque chose" toujours dans le même sens.
4°) La sensation d'un passage, d'un trajet à l'autre.
5°) Quelquefois, l'observation d'une intensité régulière dans certains méridiens suivant les heures de la journée.
Toutes ces observations venant en dehors des circulations liquidiennes physiologiques sang, lymphe.
L'ordre dans lequel le courant d'énergie parcourt tous les méridiens les uns après les autres, est précis et déterminé, avec des moments de maximum, de pléthore, et de moments de minimum, de vide. Ainsi, nous trouvons une circulation de l’énergie dans douze méridiens, suivant un rythme de douze fois deux heures. Nous retrouvons ce chiffre douze dans la représentation des douze pétales de Anâhata chakra, centre énergétique distributeur de l’énergie dans l’ensemble du corps.
Schéma d’Anâhata chakra
La vitesse de l'énergie est décrite dans un texte classique, Nei-Tsing. L'énergie passe le cercle des méridiens cinquante fois en 24 heures, ou si l'on préfère, suivant une révolution solaire (ou de la terre autour d'elle-même).
Un savant calcul mathématique permet d'établir la vitesse linéaire du passage de l'énergie à travers le corps. Ceci n'est pas d'une grande importance pour notre étude. On peut cependant constater que la respiration est liée à ce mouvement.
L'influence des astres est également à prendre en considération. L'homme microcosme est indissociable de l'univers, macrocosme.
Il existe des rapports pendant un parcours : vitesse, lieu, emplacement du soleil dans le ciel...
Le rapport entre microcosme et macrocosme est défini avec précision. Ainsi,
"Le tour du ciel est de vingt-huit constellations, dont chacune a 36 divisions (28 x 36 = 1.008 divisions célestes).
"Pendant que le soleil parcourt ces 28 constellations, l'énergie de l'homme parcourt, elle aussi, un tour de 1.008 divisions. (28 méridiens x 36y).
"En effet, les vaisseaux des méridiens (tsing mo) des humains, en haut et en bas, à droite et à gauche, devant et derrière, sont au nombre de vingt-huit (6 yang + 6 yinn à droite et à gauche = 12 X 2 = 24 méridiens X 2 lignes médianes parcourues deux fois = 4 = 28).
"Le tour ainsi fait dans le corps est de seize tchang deux pieds (soit mille six cent vingt pouces d'environ deux cent. et demi) et répond aux 28 constellations.
"Un jour et une nuit sont divisés en cent "kro", pendant lesquels l'eau (de la clepsydre) s'écoule (24 h. : 100 kro donnent un kro = 14 minutes 24 secondes).
"Or, chaque fois que les humains inspirent de l'air, leurs pouls battent deux fois et l'énergie avance de trois pouces (environ sept cent. et demi). Et chaque fois qu'ils inspirent de l'air, leurs pouls battent deux fois et l'énergie a progressé de trois pouces. Inspiration et expiration étant apaisées, l'énergie a donc avancé de six pouces (environ quinze cent.).
"Après dix fois, l'énergie a progressé de six pieds, et le soleil s'est avancé de deux divisions...
"L'énergie qui circule revient après avoir communiqué au centre.
"Elle a fait un tour complet dans le corps pendant que l'eau (de la clepsydre) est tombée de deux kro (28 minutes 48 secondes) ; et que le soleil s'est avancé de vingt-cinq divisions (sur 1.008). Il y a eu deux cent soixante-dix respirations. L'énergie a parcouru seize tchang deux pieds (1.620 pouces et 2 cent. 1/2 = 40 mètres)."
"En treize mille respirations, l'énergie a parcouru cinquante étapes (ing) ; l'eau est tombée de cent "kro" ; le soleil a parcouru les 28 constellations ; l'énergie a parcouru huit cent-dix tchang (soit 81.000 pouces. Or, 1.620 x 50 = 81.000)."
Il semble que ces textes antiques aient subit quelques erreurs dans la transmission. Il n'est malheureusement pas indiqué par quelles expériences il a été constaté que l'énergie revenait à son point de départ en 28 minutes 48 secondes.
Le Nei Tsing lui-même souligne les difficultés des observations :
"Le livre dit :
(Ta Tch. II, p.27 v) : "L'énergie du yong (yinn, sang) circulant dans les méridiens fait le tour du corps en cinquante étapes (tou) sans distinctions de jour et de nuit. Arrivée à l'aube elle se réunit avec l'énergie oé (énergie iang) dans le méridien des poumons (cheou traé inn).
"L'énergie oé circule en dehors des vaisseaux (méridiens). Pendant le jour elle circule dans 25 étapes yang, et, pendant la nuit, dans 25 étapes yinn, pour se réunir à l'aube avec l'énergie yong (yinn) dans le méridien des poumons (cheou traé yinn).
"Ainsi l'énergie oé qui circule distingue seulement entre jour et nuit. Je n'ai pas entendu dire qu'elle distinguait entre haut et bas. Homme et femme, organes-trésor et organes-atelier, pour l'énergie et le sang qui vont et viennent, ne sont pas habituellement différents. Aujourd’hui, pour distinguer entre matin et soir, sur quoi s'appuie-t-on ? Cependant ce texte est admis par les gens de nos jours ; c'est pourquoi il est enregistré afin d'être discuté par ceux qui le verront". (G. Soulié de Morant)
L'ÉNERGIE VITALE
Il existe en chaque personne un "quelque chose", une énergie, que nous appelons force vitale, vitalité et qui anime les fonctions de la vie. Si cette force vitale faiblit, nous nous ressentons affaiblis ; notre résistance décline, toute activité devient difficile. Si cette force vitale disparaît d'une partie du corps, celle-ci meurt. Les éléments structurels les plus élémentaires disparaissent. Si cette énergie disparaît complètement, il s'ensuit la mort physique.
Hannemann, dans son "organon" le signale. Carton, dans ses études, le confirme. Chacun a fait l'observation de cette force vitale, de cette énergie, et plus précisément, le corps de l'énergie, qui non seulement anime la structure physique, mais est le lieu d'échange avec le corps du mental.
L'énergie vivante n'est donc pas seulement liée aux constituants chimiques du corps, elle est leur vie, tout en étant indépendante. Ainsi, nous pouvons simplifier en disant que l'énergie est la vie. La vie est la force qui ne peut se transmettre que d'un être vivant à l'autre. Elle distingue la matière animée de la matière inerte, la vie de la mort.
Nous pouvons distinguer l'énergie active de l'énergie latente, mais ceci n'étant qu'illusoire, car l'énergie, comme la vie, ne peut s'appréhender que par ses manifestations. Un proverbe chinois illustre ceci ; il dit
"que le pouvoir n'existe qu'à la condition d’être exercé".
Preuves et mesure de l'énergie
Faut-il inventer des instruments spéciaux pour mesurer l'énergie vitale ? Il est vrai que de nombreux appareils ont été inventés, d'autres le seront encore. Ils ne parviennent qu'à mesurer d'une manière incomplète les manifestations de l'énergie. Ils n'en mesurent que les manifestations. Mesures d'autant plus aléatoires que les manifestations de l'énergie peuvent être modifiées par de nombreux facteurs : repas, repos, fatigue, émotivité, climat, etc... Sans sous-estimer l’effet produit par l’expérimentation sur l’expérimenté.
La relativité de l'énergie
L'énergie est considérée comme ne pouvant jamais, ni se perdre, ni se créer. Elle est unique, et ne peut se constater que lorsqu'elle se polarise : Yinn et Yang, Tha et Ha, etc...
L'observation a permis de préciser que l'énergie peut se manifester sous de nombreuses formes : celles en dehors de l'Être Humain, celles propres à l'Être Humain : énergie psychique, pensées, sentiments, sexualité, magnétisme...
L'Extrême-Orient enseigne que le corps dans son ensemble est le lieu des mouvements de l'énergie, suivant des polarités bien déterminées : Yinn, Yang suivant la face du corps, le côté, le niveau... Le radiestésiste est sensible aux mouvements de l'énergie. Le corps peut très bien être plus ou moins phosphorescent, lumineux. On doit admettre certains faits même s'ils nous paraissent irrationnels. Chacun a pu constater que des étincelles peuvaient être perçues chez certaines personnes quand elles se peignent, manifestation d'une énergie appelée électricité statique.
Toutes les cellules du corps maintiennent une différence de potentiel électrique entre le côté interne et le côté externe de leurs membranes. Quand la cellule meurt, cette différence disparaît. Quand il y a activité de la cellule, il y a manifestation d'une courant d'activité. Chaque excitation d'une cellule, pas seulement nerveuse, provoque une décharge suivie d'un temps de repos pendant lequel la cellule se recharge.
On peut ainsi mesurer les effets de l'énergie soit par la mesure électrique, ou encore par les effets caloriques, de mouvements, de forces.
Ainsi, la chaleur du corps est une manifestation de l'énergie ; elle dépend de plusieurs facteurs.
1°) L'énergie provenant de la digestion. Les aliments ont un pouvoir calorigène qui leur est propre. Cet apport est indispensable à la vie. Le centre de la thermorégulation se situe dans l'hypothalamus, centre nerveux de commande du système neurovégétatif et endocrinien. La transpiration est un phénomène régulateur de l'hyperthermie ; bien d'autres phénomènes entrent en jeu.
2°) La respiration est un facteur indispensable à la régulation de la chaleur interne. L'air, en passant dans les poumons et surtout dans les cellules, permet une combustion comparable à celle de tout matériau combustible. Ce feu s'allume au moment où l'enfant se met à respirer à la naissance, bien qu’une respiration tissulaire existe déjà. Elle existait dans les deux cellules génitales. Tous les organismes se comportent comme des foyers thermiques.
3°) La chaleur peut enfin avoir des causes internes. Citons comme exemple la chaleur envahissant le corps à l'excitation sexuelle : combustion intense ayant une origine à la fois endocrinienne et psychique, reliée au système nerveux sympathique.
Pour résumer, nous pouvons considérer que les trois sources de chaleurs, manifestations primordiales de l'énergie, sont d'origines alimentaire, respiratoire et hormonale sexuelle. Cette énergie calorique est distribuée par un méridien particulier appelé trois réchauffeurs. Nous verrons que ces trois fonctions sont liées également au vaisseau antérieur (conception).
Signalons que la chaleur de la fièvre est une décharge, une élimination, que le froid du corps est en général considéré comme un manque d'énergie, et que dans certains cas, il s'agit d'une énergie froide et non pas d'une absence d'énergie. Cette énergie doit être respectée en remettant du chaud ou du froid. Elle laisse une grande fatigue, preuve de la dépense énergétique faite. C'est le froid " jusqu'aux os " ressenti dans certaines conditions non justifiées par une cause décelable.
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Bibliographie
L'Acupuncture Chinoise, George Soulié de Morant, Éd. Maloine.
Traité de médecine, d'alimentation et d'hygiène naturiste, Dr Paul Carton, Éd. Le François.
Étude instrumentale des techniques du yoga - Dr Thérèse BROSSE, Ed. Maisonneuve
Conscience-énergie, structure de l'Homme et de l'Univers Dr Thérèse BROSSE, Éd. Présence.